Qui se laisse séduire par les fausses nouvelles ?

L’article de La Presse present le la récente étude intitulée « Profiling misinformation susceptibility » publiée dans la revue Personality and Individual Differences révèle que certains groupes sont particulièrement vulnérables aux fausses nouvelles. Les chercheurs ont interrogé plus de 66 000 personnes dans 24 pays et ont découvert que la génération Z, les femmes, les personnes d’allégeance conservatrice et les gens moins instruits sont plus susceptibles de se laisser séduire par la désinformation.

Pour mener cette étude, les chercheurs ont demandé aux participants de lire une série de titres d’articles et de déterminer s’il s’agissait de fausses nouvelles ou de nouvelles crédibles. Les résultats ont montré que les jeunes et les femmes étaient particulièrement précis dans l’évaluation de leur capacité à identifier la désinformation, contrairement aux conservateurs extrêmes dont la capacité perçue était peu liée à leur discernement réel.

Les personnes ayant fait des études universitaires ont obtenu de meilleurs résultats que les répondants ayant fait de moins longues études. Cependant, elles ont aussi surestimé leur capacité à identifier la désinformation. Friedrich M. Götz, professeur adjoint au département de psychologie de l’Université de la Colombie-Britannique et coauteur de l’étude, souligne que ces résultats rappellent que nous sommes tous vulnérables, peu importe nos compétences ou notre niveau d’instruction.

La génération Z, malgré ses plus mauvais résultats au test, percevait sa capacité de discernement de la désinformation avec la plus grande précision. Détecter la désinformation est à la fois une responsabilité sociale et individuelle. La prise de conscience de sa propre vulnérabilité et le désir de faire quelque chose pour y remédier sont des conditions préalables essentielles pour ne plus se laisser berner.

Pour ne pas se faire prendre par les fausses nouvelles, il est important d’être conscient du phénomène et sceptique des informations, surtout celles qui semblent confirmer nos opinions. Vérifier les sources et ne pas tomber dans le piège des théories du complot sont des étapes cruciales. Les coauteurs de l’étude ont également développé le Bad News Game, un jeu interactif qui enseigne aux joueurs les techniques de diffusion des fausses nouvelles.

En conclusion, cette étude met en lumière la vulnérabilité de certains groupes face à la désinformation et souligne l’importance de la prise de conscience et de l’éducation pour améliorer notre capacité à discerner les fausses nouvelles. Les résultats montrent que la génération Z, les femmes, les personnes d’allégeance conservatrice et les gens moins instruits sont particulièrement à risque, mais que chacun doit rester vigilant et sceptique pour ne pas se laisser berner…   Source

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