Selon l’article de La Presse, le Centre pour la cybersécurité du gouvernement canadien a récemment ouvert un bureau à Montréal, marquant sa première expansion en dehors de la capitale, Ottawa. Cette initiative vise à renforcer la collaboration avec les partenaires locaux en matière de cybersécurité et à améliorer la défense des infrastructures essentielles contre les cyberattaques. Selon le rapport annuel du Centre de la sécurité des télécommunications, cette expansion est une réponse à l’augmentation des incidents de cybersécurité, qui ont atteint 2561 cas en 2024-2025, soit une hausse par rapport aux 2192 incidents de l’année précédente.
Le rapport souligne que cette augmentation est principalement due à une recrudescence des attaques ciblant les infrastructures essentielles. En réponse, le Centre pour la cybersécurité a lancé un projet pilote pour étendre sa présence au Québec, facilitant ainsi l’échange d’informations et la mise en œuvre de programmes de sécurité. L’adresse exacte du nouveau bureau reste confidentielle pour des raisons de sécurité.
Un exemple notable des actions du Centre pour la cybersécurité en 2024 inclut la détection et la neutralisation rapide d’un groupe de rançongiciels ciblant un secteur industriel crucial. Les agents canadiens ont mené une offensive pour perturber les activités du groupe et ont aidé les victimes à sécuriser leurs systèmes en moins de 48 heures.
Le Centre pour la cybersécurité a également apporté son soutien aux gouvernements du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut après une série d’incidents de cybersécurité. Des capteurs ont été déployés sur les appareils des gouvernements territoriaux pour détecter les activités malveillantes en amont, démontrant ainsi l’engagement du Centre à protéger les infrastructures critiques dans tout le pays.
Le rapport annuel pointe également du doigt le gouvernement de la République populaire de Chine comme étant à l’origine de nombreuses menaces contre les intérêts canadiens dans le cyberespace. Ces menaces incluent l’espionnage, le vol de propriété intellectuelle et l’influence malveillante. La Russie et l’Iran sont également mentionnés comme sources de menaces, bien que dans une moindre mesure.
Malgré les tensions avec les États-Unis, le Centre de la sécurité des télécommunications continue de collaborer étroitement avec les autorités américaines pour le partage de renseignements et la lutte contre les rançongiciels. Cette coopération internationale est essentielle pour renforcer la cybersécurité et protéger les intérêts nationaux canadiens contre les menaces croissantes dans le cyberespace… Source